Sunday, January 28, 2007

Mise à jour concernant les détenus en vertu de "certificats de sécurité"

Plus bas :
a) la mise à jour
b) ce que vous pouvez faire
c) la lettre des professionnels de la santé
d) le communiqué de presse d'aujourd'hui

==> MISE À JOUR CONCERNANT LA GRÈVE DE LA FAIM DES DÉTENUS DES PROCÈS
SECRETS

Les détenus subissant un procès secret Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et
Hassan Almrei sont toujours en grève de la faim. Jeudi le 25 janvier 2007,
Mohammad Mahjoub en était à son 62 jour, pendant que Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei en étaient à leur 51. Le gouvernement fédéral refuse de négocier avec ces hommes. Pendant ce temps, ces hommes n'ont bu que du jus d'orange et occasionnellement du bouillon. Ces hommes ne bénéficient d'aucun suivi médical. L'absence de suivi et de soins peut mener à de sérieuses conséquences.

En réponse à cette situation critique, un groupe de professionnels de la santé ont écrit et diffusé une lettre (voir plus bas) au ministre Stockwell Day afin de l'informer de leur préoccupation et du besoin urgent pour ces trois hommes d'obtenir un suivi sur une base quotidienne.

Le 8 janvier 2007, les trois détenus ont diffusé une lettre ouverte qui mentionnait, "Comme les captifs de la prison de Guantanamo à Cuba, nous sommes détenus indéfiniment. Cela constitue une forme de torture psychologique qui est quasi inimaginable. Nous ne savons pas à quel moment, ni même, si un jour nous en serons relâchés. Nous avons été très patients et avons fait de notre mieux pour faire face à un processus contre lequel il est impossible de se défendre. Nous resterons patients et espérons qu'au bout du compte nous soyons libérés, car nous sommes des hommes innocents. Mais il y a cependant une limite à ce que des êtres humains peuvent tolérer. Au-delà de celle-ci, les voix se lèvent et les gens se tournent vers des actes de dénonciation pacifique. Nous ne voulions pas être en grève de la faim. C'est une expérience difficile pour nous et nos familles, mais c'est notre seule voix."

*Pour lire la lettre des détenus, visitez :
http://homesnotbombs.ca/openletter.htm
http://homesnotbombs.ca/openletter.htm ou www.adilinfo.org (fr).


==>NOUS AVONS GRANDEMENT BESOIN DE VOTRE SOUTIEN POUR LES PRISONNIERS EN GRÈVE DE LA FAIM!

* Appelez, envoyez des courriels ou des télécopies aux bureaux de Stockwell
Day de Diane Finley et de Stephen Harper pour exprimer votre soutien aux
requêtes de base de ces hommes (voir la lettre plus haut).

Stockwell Day, « ministre de la Sécurité publique »
Tél. : (613) 995-1702, Téléc. : (613) 995.1154, Courriel: day.s@parl.gc.ca

Diane Finley, ministre de l'Immigration,
Tél. (866) 496-3400, Courriel : dinley.d@parl.gc.ca, Téléc.:

Le premier ministre Stephen Harper
Tél.: (613) 992-4211; Téléc.: 613-941-6900, Courriel: pm@pm.gc.ca

* Envoyez une carte d'appui aux détenus (si vous en envoyez une, faites-nous le savoir à tasc@web.ca pour que nous puissions vérifier que le courrier se rend bien) : Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei

Centre de surveillance de l'immigration de Kingston
a/s CSC RHQ Ontario Region
440 King Street West
PO Box 1174
Kingston, Ontario, K7L 4Y8


==> LETTRE DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ

23 janvier 2007

Stockwell Day
Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile Canada

Claudette Deschênes
vice-présidente, Direction générale de l'exécution de la loi
Agence des services frontaliers du Canada

Objet: ÉTAT DE SANTÉ de Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei

Cher monsieur Day, chère Mme. Deschênes,

En tant que professionnels de la santé, nous sommes très préoccupés par l'état de santé de Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei, détenus au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston (CSIK) et actuellement en grève de la faim (liquides seulement).

En date d'aujourd'hui (23 janvier 2007), Mohammad Mahjoub fait la grève de la faim depuis 60 jours, tandis que Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei font la grève de la faim depuis 49 jours. Durant toute cette période, ils n'ont consommé que du jus d'orange et, à l'occasion, du bouillon.

Nous sommes vivement préoccupés par le fait que le CSIK ne surveille ni les signes vitaux, ni l'état général des grévistes de la faim. Cette absence de suivi médical et de soins adéquats pourrait entraîner des conséquences très graves.

Lorsqu'un détenu fait un jeûne sévère, comme c'est le cas ici, il est absolument essentiel que le personnel médical de l'institution carcérale surveille quotidiennement ses signes vitaux (notamment la pression artérielle et le rythme cardiaque et respiratoire) ainsi que le niveau d' électrolytes sanguins. Le fait de ne pas le faire contrevient manifestement aux principes fondamentaux de l'éthique médicale.

Dans un éditorial dans le prestigieux British Medical Journal sur les responsabilités des professionnels de la santé en cas de grève de la faim, Dr. Michael Peel écrivait « Des études recommandent un suivi médical indépendant dès que la perte de poids atteint 10% du poids normal chez un individu mince en bonne santé. Si l'on ne connaît pas le poids de la personne avant le début de la grève de la faim, la surveillance médicale devrait commencer après un maximum de 10 jours de grève de la faim ou dès que l'indice de masse corporelle chute à 16.5 k/m². » [notre traduction]

Dans le cas des trois hommes qui font actuellement la grève de la faim au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston, cela fait bien longtemps que l'échéance de 10 jours est dépassée, alors il est clair qu'il faut assurer un suivi médical de leur état de santé, et ce, de toute urgence.

Après une grève de la faim d'une durée variant de 49 à 60 jours, les trois hommes sont à risque d'hypertension ou d'hypotension graves, d'insuffisance rénale, d'arythmie ou d'insuffisance cardiaque, ainsi que de plusieurs autres problèmes potentiellement mortels.

Nous sommes particulièrement inquiets de l'état de santé de Mohammad Mahjoub, qui n'a pas reçu de traitements pour son hépatite C depuis septembre 2006 et qui en est aujourd'hui au Jour 60 de sa grève de la faim.

Les trois hommes souffraient déjà de divers problèmes de santé liés au fait d'être détenus de façon indéfinie depuis des périodes variant de 5 ans à 6 ans et demi, souvent en isolement ou dans d'autres conditions difficiles, sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux et sans procès équitable, le tout jumelé à la menace continue de déportation vers des pays où ils font face à la torture. D'ailleurs, la Cour fédérale a reconnu en décembre 2006 qu'il y a un risque sérieux que Mohammad Mahjoub seraient torturé s'il était renvoyé dans son pays d'origine, l'Égypte, tout comme elle l'avait déjà fait dans le cas de Mahmoud Jaballah. De son côté, Hassan Almrei est menacé de déportation en Syrie, où le citoyen canadien Maher Arar a été affreusement torturé. De plus, M. Mahjoub et M. Jaballah sont particulièrement vulnérables sur le plan de la santé parcequ'ils ont déjà été torturés. Enfin, les trois hommes ont des problèmes de santé liés à d' autres grèves de la faim, dont l'une en 2005 ayant duré 79 jours pour M. Mahjoub et 73 jours pour M. Almrei. Ces antécédents augmentent le risque de complications potentiellement mortelles pour les grévistes de la faim.

Pour tous ces motifs, nous croyons qu'il est urgent que les trois hommes subissent immédiatement un examen médical complet par un médecin indépendant et qu'ils soient dorénavant suivis quotidiennement par le personnel médical du Centre de surveillance de l'immigration de Kingston.


Janet Cleveland, Ph.D., psychologist, Montréal
Marie Munoz, MD, Montréal
Nazila Bettache, MD, Montréal
Scott Weinstein, RN, Montréal
Olivier Sabella, MD, Montréal
Gerald van Gurp, MD, Montréal
Amir Khadir, MD, Montréal
Helen Hudson, Masters candidate, Nursing, Montréal
Marie-Jo Ouimet, MD, Montréal
Pierre Dongier, MD, Montréal
Faiza Majeed, MD, Toronto
Mandeep Dhillon, MD, Vancouver
Valerie Zink, primary care paramedic, Vancouver
Aida Sadr, MD, Vancouver
Jen Green, ND, Toronto
Thierry Bégin, MD, Montréal
Cathy Crowe, RN, Toronto
Sylvain Couture, MD, Montréal
Misty Malott, MSc(A) Nursing, Montréal
Faiz Ahmad Khan, MD, Montréal
Samir Shaheen-Hussain, MD, Montréal
McGill Nurses for Global Health (MNGH), Montréal
Annie Janvier, MD, Montréal
Ghassan B. Alami, MD, Montréal
Khurram Sher, MD, Montréal
Monika Dutt, MD, Toronto
Diana R. Ahmed, MD, Hamilton
Nicolas Bergeron, MD, Montréal
Bruno Pelletier, MD, Montréal
Laurence J. Kirmayer, MD, Director, Division of Social & Transcultural
Psychiatry, McGill University, Montréal
Marie-Michelle Bellon, MD, Montréal
Renée Joyal, MD, Cowansville
Isabelle Nicolas, MD Cowansville
Vicky Champagne, Infirmière, Cowansville
Stéphanie Lapointe, Infirmière, Cowansville
Marc-André Ryan, Infirmier, Cowansville
Jaswant Guzder, MD, Montréal
Joan Schwartzenberger, Registered Clinical Counsellor, Victoria
Joëlle Nédélec, MD, Montréal
Irene Sarasua, RN, Montréal
Sidney Maynard, MD, Montréal
Jessica Lyons, 3rd Year Collaborative Nursing, Ryerson University, Toronto
Makeda Semret, MD, Montréal
Martine Eloy, Infirmière, Montréal
Elaine Lafond, MD, Cowansville
Emilie Davoine, MD, Cowansville
Cécile Rousseau, MD, MSc. - Professor, Psychiatry Dept., McGill University,
Montréal
Anousheh Machouf, Psychologist, Montréal
Sylvie Laurion, Ph.D., Psychologist, Montréal
Réseau d'intervention pour les personnes ayant subi la violence organisée
(RIVO), Montréal
John Docherty, Coordinator of RIVO, Montréal
Canadian Centre for Victims of Torture, Toronto
Mulugeta Abai, Executive Director of the Canadian Centre for Victims of
Torture, Toronto
Kathy Hardill, RNEC, Nurse Practitioner, Toronto
Chantal Gravel, M.Ps., Psychologist, Montréal
Allison Campbell, registered midwife, Vancouver
Natya Raghavan, MD, Kingston
Will Offley, RN, Vancouver
Anna Cooper, RN, Vancouver
Navdeep Sidhu, MD, Sasketchewan
Megan Oleson, RN, Vancouver
Kyla Ives, Licensed Practical Nurse, Vancouver
Michèle Marois, Infirmière, Gatineau
M. Jane Pritchard, M.D., CCFP, FCFP
Kathryn Leccese, medical student, Montréal
Stephane Voyer, MD, Montréal


==> COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les détenus sous « certificats de sécurité » toujours en grève de la faim; des professionnels de la santé « vivement préoccupés » par le manque de suivi médical

Le mardi 23 janvier 2007 - Plus de 65 professionnels de la santé provenant des quatre coins du pays ont interpellé aujourd'hui le ministre de la Sécurité publique Stockwell Day, afin qu'il agisse dans les plus brefs délais pour résoudre la situation des trois hommes en grève de la faim, qui sont détenus au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston (CSIK), aussi connu comme étant le « Guantanamo du Nord ». Cela fait maintenant 60 jours que Mohammad Mahjoub est en grève de la faim. Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei sont pour leur part en grève de la faim depuis 49 jours. Les trois hommes, qui sont détenus depuis des années sans accusation en vertu de preuves secrètes, contestent leurs conditions de détention.

Dans une lettre adressée à Stockwell Day, dont le ministère est responsable de la gestion de la prison, ce groupe composé de médecins, de psychologues et d'infirmières a écrit : « Nous sommes vivement préoccupés par le fait que
le CSIK ne surveille ni les signes vitaux, ni l'état général des gréviste de la faim. Cette absence de suivi médical et de soins adéquats pourrait entraîner des conséquences très graves. [.] Les trois hommes risquent d'être atteints d'hypertension ou d'hypotension sévères, d'insuffisance rénale, d' arythmie ou d'insuffisance cardiaque, ainsi que de plusieurs autres problèmes potentiellement mortels. »

Une des signataires de cette lettre, Dr. Janet Cleveland, a ajouté : « Le fait pour l'Agence des services frontaliers du Canada de ne pas surveiller les signes vitaux de ces grévistes de la faim sur une base quotidienne est un comportement téméraire qui met en danger la vie de ces trois hommes. En vertu des principes élémentaires de l'éthique médicale, le personnel médical du Centre de surveillance de l'immigration de Kingston est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger la vie des grévistes de la faim, ce qui en l'occurrence signifie l'obligation de se rendre à leurs cellules à tous les jours pour vérifier leurs signes vitaux et le niveau des électrolytes sanguins. »

« Les établissements pénitentiaires ont certaines obligations à l'égard des détenus, même ceux qui ont été trouvé coupables de crimes odieux, dont l' obligation de leur fournir des soins de santé adéquats. Comment l' administration de la prison peut-elle justifier le fait de ne pas donner des soins médicaux à ces trois hommes, qui n'ont jamais été accusés d'un crime, encore moins trouvés coupables? » dit le Professeur Daniel Weinstock, Directeur du Centre de recherche en éthique de l'Université de Montréal, qui a déjà agi comme consultant sur des enjeux éthiques pour Corrections Canada.

La lettre mentionne aussi que « les trois hommes souffraient déjà de divers problèmes de santé liés au fait d'être détenus de façon indéfinie depuis des périodes variant de 5 ans à 6 ans et demi, souvent en isolement ou dans d' autres conditions difficiles, sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux et sans procès équitable, le tout jumelé à la menace continue de déportation vers des pays où ils font face à la torture. [.] De plus, M. Mahjoub et M. Jaballah sont particulièrement vulnérables sur le plan de la santé parcequ'ils ont déjà été torturés. Enfin, les trois hommes ont des problèmes de santé liés à d'autres grèves de la faim, dont l'une en 2005 ayant duré 79 jours pour M. Mahjoub et 73 jours pour M. Almrei. Ces antécédents augmentent le risque de complications potentiellement mortelles pour les grévistes de la faim. »

Les grévistes de la faim exigent quelques améliorations mineures à leurs conditions de détention. Ils revendiquent la protection contre le harcèlement par les gardiens, l'accès à des soins médicaux, le droit à des visites conjugales et l'instauration d'un processus de traitement des plaintes, ce qui a été ordonné par la Cour, mais jamais mis en place. Dans une lettre ouverte publiée au début du mois, ils ont écrit : « Nous désirons retrouver nos êtres chers, mais en attendant que ce moment arrive, nous voulons vivre avec autant de dignité que possible, ici au Guantanamo du Nord. »

Au cours des dernières années, le processus des « certificats de sécurité » du gouvernement canadien a été sévèrement critiqué, au Canada comme ailleurs. Cependant, le Canada refuse de mettre un terme aux procédures de déportation à l'endroit des hommes, malgré les risques de torture, et continue de détenir trois personnes. Deux autres hommes - Mohamed Harkat d' Ottawa et Adil Charkaoui de Montréal - ont obtenu des libérations assorties de conditions extrêmement sévères, équivalentes à une assignation à résidence dans le cas de M. Harkat.

-Fin-

Pour des entrevues : Janet Cleveland 514-343-6111 (poste 1-8777)

Source : Comité de soutien aux grévistes de la faim, abolissons@gmail.com,
tél. : 514 859-9023


==>POUR PLUS D'INFORMATION

Campagne contre les procès secrets, (416) 651-5800 or tasc@web.ca
Comité de soutien aux grévistes de la faim, abolissons@gmail.com, tel. 514
859 9023
Justice pour Adil Charkaoui: www.adilinfo.org
Justice pour Mohamed Harkat: www.zerra.net/freemohamed

Refugee claim statistics, year end 2006

[Posted by the Canadian Council on Refugees (CCR)]

Refugee claim statistics, year end 2006

Total number of claims: 22,887 (in 2005: 19,624; in 2004: 25,521)

62% of claims were made inland
20% of claims were made at the US-Canada border
18% of claims were made at an airport

(This percentage breakdown is very similar to 2005. In 2004
(pre-safe third) 35% of claims were made at the US-Canada border.)

Region where claims made:
63% in Ontario
30% in Québec
5% in BC
2% in Prairies
0.3% in Atlantic

(There is some shift here from 2005 when there were 69% claims in
Ontario, 24% in Québec. In 2004, 71% of claims were in Ontario, only
22% in Québec.)

Top offices where claims made:
Etobicoke: 7,806 - 34% of all claims
Montreal inland: 3,552 - 16% of all claims
Fort Erie Peace Bridge: 2,424 - 11% of all claims
Trudeau Airport: 2,108 - 9% of all claims
Toronto airports: 1,799 - 8%
Lacolle: 826 - 4% of all claims
Windsor Ambassador Bridge: 770 - 3% of all claims
Vancouver inland: 615 - 3%
(These offices together represent 87% of all claims)

Total claims in Atlantic: 67 (63 in 2005)
Total claims in Prairies: 476 (363 in 2005)

570 claims were found ineligible (just over 2% of all claims)
Of these, 403 (71%) were ineligible based on safe third
149 (26%) were ineligible because of a previous claim
10 were ineligible because of refugee status in another country
4 were ineligible on security grounds, 1 for violating human rights
and 3 for serious criminality.

In 23 cases, consideration of eligibility was suspended

The top country of origin of claimants was Mexico: 4,914 claims
(representing 21% of all claims)

Of claims made at the land border, the top countries of origin were:

Colombia: 748
Haiti: 489
Zimbabwe: 462
US: 403
Burundi: 360
DRC: 229
El Salvador: 187

* Note that a large proportion of the claims from US citizens are
likely the young children of claimants from other countries (such as
Colombian) who had been in the US before making a claim in Canada.

For those exempted from safe third country, 48% were exempt based on
moratorium countries, and 31% based on family. There were 245 minors
recorded as principal applicants. There were still no exemptions for
death penalty.

Male claimants at the land border outnumbered female: 54% to 46%.

These figures are calculated from monthly statistics provided through
the year by CIC. Note that statistics tend to "settle" with time, so
there will be some adjustment with final stats for the whole year.
CIC has still not provided the CCR with final stats for 2005.

Israelis seek asylum in Canada

Israelis seek asylum in Canada
Refugees claim they're persecuted; Israeli authorities scoff at accusations

ALEX DOBROTA

With a report from Mark MacKinnon

OTTAWA -- Canada is granting residency to growing numbers of Israeli asylum seekers, including ethnic Russians, ultra-orthodox Jews and political dissidents who say they are victims of political or religious persecution in Israel.

This is upsetting Israeli authorities and members of the Jewish community in Canada. They say the refugee claimants are smearing the image of the Middle Eastern state as one that offers a haven to persecuted Jews the world over.

"It upsets people in Israel because immigrant absorption in Israel is a key value," said Ofir Gendelman, a spokesman for the Israeli embassy in Ottawa. "We're very hurt when we hear of these claims."

Full article HERE.

Wednesday, January 24, 2007

Guantanamo North Hunger Strike Update and Appeal

Below:
a. Update
b. What you can do
c. Letter from health professionals
d. Today's Press release


==> UPDATE ON SECRET TRIAL DETAINEES HUNGERSTRIKE

Secret trial detainees Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah, and Hassan Almrei are still on a hunger strike. As of Tuesday January 23, 2007, Mohammad Mahjoub has been on hunger strike for 60 days, while Mahmoud Jaballah and Hassan Almrei have been on hunger strike for 49 days. The federal government is refusing to negotiate with the men. During all this time, the men have been drinking only orange juice and occasionally clear broth. The men are not being medically monitored and the failure to provide appropriate medical monitoring and care could lead to very serious consequences.

In response to this critical situation, a group of health workers have written and released a letter (included below) to Minister Stockwell Day stating their concerns and the urgent need for all three men to be monitored on a daily basis.

On January 8, 2007 the three detainees released an open letter which stated, "Like the detainees in Guantanamo Bay, Cuba, we are held indefinitely. This is a kind of psychological torture that is almost unimaginable. We do not know when, or if, we will be released from jail. We have been very patient and done our best to deal with a process where it is impossible to defend yourself. And we will remain patient, because we know that ultimately, we will be let out, because we are innocent men. But sometimes there is only so much human beings should be required to accept before they raise their voice in peaceful protest. We do not want to be on hunger strike. It is hard on us and our families. But it is the only voice we have."

* To read the detainees' open letter in full visit http://homesnotbombs.ca/openletter.htm


==> YOUR SUPPORT FOR THE HUNGER STRIKE IS URGENTLY NEEDED!

* Call, email, or fax the offices of Stockwell Day, Diane Finley and Stephen Harper to express support for the basic demands of the men (see open letter above) and ask:

1. Why can't the men be provided with medical care?
2. Why can't the federal government appoint a neutral mediator to immediately deal with the problems, and set up a system to deal with ongoing issues that is balanced and fair?
3. Will the men have to die for a little bit of dignity?
4. If the Kingston Immigration Holding Centre will not send in health care staff (something they did before September), will the government allow an independent outside doctor in to check on the men?

Stockwell Day, "Public Safety Minister"
Phone: (613) 995-1702, Fax: (613) 995.1154, Email: day.s@parl.gc.ca

Diane Finley, Immigration Minister,
tel. (866) 496-3400, dinley.d@parl.gc.ca, fax

PM Stephen Harper
Phone (613) 992-4211; Fax: 613-941-6900, Email: pm@pm.gc.ca


* Write a support letter to the detainees (email tasc@web.ca so we can monitor if mail is getting through): Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah, and Hassan Almrei can be reached: Kingston Immigration Holding Centre, c/o CSC RHQ Ontario Region, 440 King Street West, PO Box 1174, Kingston, Ontario K7L 4Y8


==> LETTER FROM HEALTH PROFESSIONALS ON THE HEALTH STATUS OF DETAINEES

January 23, 2007

Stockwell Day
Minister of Public Safety and Emergency Preparedness Canada

Claudette Deschênes
Vice President, Enforcement
Canadian Border Services Agency (CBSA)

Re: HEALTH STATUS of Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah and Hassan Almrei

Dear Minister Day, Dear Mme. Deschênes,

As health professionals, we are deeply concerned about the health status of Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah and Hassan Almrei, who are detained at the Kingston Immigration Holding Centre (KIHC) under security certificates and currently on a liquids-only hunger strike.

As of today (January 22, 2007), Mohammad Mahjoub has been on hunger strike for 60 days, while Mahmoud Jaballah and Hassan Almrei have been on hunger strike for 49 days. During all this time, they have been drinking only orange juice and occasionally clear broth.

We are extremely worried about the fact that KIHC is not medically monitoring the vital signs and general health status of the hunger strikers. This failure to provide appropriate medical monitoring and care could lead to very serious consequences. When a detainee observes a severe voluntary fast, as is the case here, it is absolutely essential that the correctional institution's medical staff regularly monitor the person's vital signs (i.e., blood pressure, cardiac and respiratory rate) as well as serum electrolyte levels. Failure to do so violates basic principles of ethical health care.

In an editorial in the prestigious British Medical Journal on health professionals' obligations in the context of hunger strikes, Dr. Michael Peel wrote: "Conclusions from studies recommend independent medical monitoring after a weight loss of 10% in lean healthy individuals. If the pre-hunger strike weight is unknown, a maximum of 10 days' hunger strike, or a body mass index of less than 16.5 kg/m2, should be the trigger." In the case of the three men currently on hunger strike at the Kingston Immigration Holding Centre, the 10-day 'trigger' is long past, so there can be no doubt that medical monitoring must be provided immediately.

After hunger strikes varying from 49 to 60 days, all three men are at risk of severe hypotension or hypertension, renal failure, cardiac arrhythmia, heart failure, and a variety of other potentially life-threatening disorders.

We are particularly concerned for the health of Mohammad Mahjoub, who has not received treatment for his hepatitis C since September 2006, and is now on Day 60 of his hunger strike. All three men already had health problems resulting from their lengthy detention without charge (5 to 6 _ years), often in solitary confinement or other harsh conditions, denied access to a fair trial, with no end in sight, and under constant threat of deportation to countries where they are at risk of torture. Indeed, the Federal Court recognized in December 2006 that there is a serious likelihood that Mohammad Mahjoub would be tortured if returned to Egypt, his country of origin; just as it recognized in the case of Mahmoud Jaballah in an earlier decision. Hassan Almrei is threatened with deportation to Syria, where Canadian citizen Maher Arar experienced horrifying torture. In addition, Mr. Mahjoub and Mr. Jaballah are particularly vulnerable to a variety of health difficulties because they are torture survivors. Finally, all three men have health problems linked to previous hunger strikes, including a 2005 hunger strike that lasted 79 days in the case of Mr. Mahjoub and 73 days in the case of Mr. Almrei. These antecedents increase the likelihood that the hunger strikers may experience life-threatening disorders.

For all these reasons, we believe that it is urgent that all three men undergo a thorough medical examination by a qualified independent physician, as well as being monitored on a daily basis by medical personnel at the Kingston Immigration Holding Centre.

Janet Cleveland, Ph.D., psychologist, Montreal
Marie Munoz, MD, Montreal
Nazila Bettache, MD, Montreal
Scott Weinstein, RN, Montreal
Olivier Sabella, MD, Montreal
Gerald van Gurp, MD, Montreal
Amir Khadir, MD, Montreal
Helen Hudson, Masters candidate, Nursing, Montreal
Marie-Jo Ouimet, MD, Montreal
Pierre Dongier, MD, Montreal
Faiza Majeed, MD, Toronto
Mandeep Dhillon, MD, Vancouver
Valerie Zink, primary care paramedic, Vancouver
Aida Sadr, MD, Vancouver
Jen Green, ND, Toronto
Thierry Bégin, MD, Montreal
Cathy Crowe, RN, Toronto
Sylvain Couture, MD, Montreal
Misty Malott, MSc(A) Nursing, Montreal
Faiz Ahmad Khan, MD, Montreal
Samir Shaheen-Hussain, MD, Montreal
McGill Nurses for Global Health (MNGH), Montreal
Annie Janvier, MD, Montreal
Ghassan B. Alami, MD, Montreal
Khurram Sher, MD, Montreal
Monika Dutt, MD, Toronto
Diana R. Ahmed, MD, Hamilton
Nicolas Bergeron, MD, Montreal
Bruno Pelletier, MD, Montreal
Laurence J. Kirmayer, MD, Director, Division of Social & Transcultural
Psychiatry, McGill University, Montreal
Marie-Michelle Bellon, MD, Montreal
Renée Joyal, MD, Cowansville
Isabelle Nicolas, MD Cowansville
Vicky Champagne, nurse, Cowansville
Stéphanie Lapointe, nurse, Cowansville
Marc-André Ryan, nurse, Cowansville
Jaswant Guzder, MD, Montreal
Joan Schwartzenberger, Registered Clinical Counsellor, Victoria
Joëlle Nédélec, MD, Montreal
Irene Sarasua, RN, Montreal
Sidney Maynard, MD, Montreal
Jessica Lyons, 3rd Year Collaborative Nursing, Ryerson University, Toronto
Makeda Semret, MD, Montreal
Martine Eloy, nurse, Montreal
Elaine Lafond, MD, Cowansville
Emilie Davoine, MD, Cowansville
Cécile Rousseau, MD, MSc. - Professor, Psychiatry Dept., McGill University,
Montreal
Anousheh Machouf, Psychologist, Montreal
Sylvie Laurion, Ph.D., Psychologist, Montreal
Réseau d'intervention pour les personnes ayant subi la violence organisée
(RIVO), Montreal
John Docherty, Coordinator of RIVO, Montreal
Canadian Centre for Victims of Torture, Toronto
Mulugeta Abai, Executive Director of the Canadian Centre for Victims of
Torture, Toronto
Kathy Hardill, RNEC, Nurse Practitioner, Toronto
Chantal Gravel, M.Ps., Psychologist, Montreal
Allison Campbell, registered midwife, Vancouver
Natya Raghavan, MD, Kingston
Will Offley, RN, Vancouver
Anna Cooper, RN, Vancouver
Navdeep Sidhu, MD, Sasketchewan
Megan Oleson, RN, Vancouver
Kyla Ives, Licensed Practical Nurse, Vancouver
Michèle Marois, Infirmière, Gatineau
M. Jane Pritchard, M.D., CCFP, FCFP
Kathryn Leccese, medical student, Montreal
Stephane Voyer, MD, Montreal


==> PRESS RELEASE

'Security Certificate' hunger strikes: health professionals 'deeply concerned' by lack of medical monitoring

23 January 2007 - Almost 70 health professionals and organizations from across the country today called on Public Safety Minister Stockwell Day to take immediate action to address the situation of three men on hunger strike at the Kingston Immigration Holding Centre, known as Canada's 'Guantanamo North'. Mohammad Mahjoub has been on hunger strike for 60 days, while for Mahmoud Jaballah and Hassan Almrei it has been 49 days. The men, who have been held for years without charge under secret evidence, are protesting their conditions of detention.

In a joint letter addressed to Day, whose Ministry is responsible for the prison, the group of health professionals wrote, "We are extremely worried about the fact that KIHC is not medically monitoring the vital signs and general health status of the hunger strikers. This failure to provide appropriate medical monitoring and care could lead to very serious consequences. (.) all three men are at risk of severe hypotension or hypertension, renal failure, cardiac arrhythmia, heart failure, and a variety of other potentially life-threatening disorders."

One of the signatories, Dr. Janet Cleveland, added, "By not conducting daily medical checks of the hunger strikers' vital signs, the Canadian Border Services Agency is recklessly placing the hunger strikers' lives at risk. Kingston Immigration Holding Centre medical personnel have a duty to take all steps necessary to protect the life of hunger strikers, which in this instance means going to their cells to check their vital signs and serum electrolyte levels every day."

"Penal institutions have certain obligations toward inmates, even those who have been convicted of heinous crimes, including the duty to provide them with adequate health care. How can the prison authorities justify not providing medical care to these three men, who have never been charged with any crime, much less convicted?" said Professor Daniel Weinstock, Director of the Centre de recherche en éthique de l'Université de Montréal, who has acted as a consultant on ethical issues with Corrections Canada.

The letter also noted that, "All three men already had health problems resulting from their lengthy detention without charge (5 to 6 ½ years), often in solitary confinement or other harsh conditions, denied access to a fair trial, with no end in sight, and under constant threat of deportation to countries where they are at risk of torture. .... In addition, Mr. Mahjoub and Mr. Jaballah are particularly vulnerable to a variety of health difficulties because they are torture survivors. Finally, all three men have health problems linked to previous hunger strikes, including a 2005 hunger strike that lasted 79 days in the case of Mr. Mahjoub and 73 days in the case of Mr. Almrei. These antecedents increase the likelihood that the hunger strikers may experience life-threatening disorder."

The hunger strikers are asking for minor improvements in their conditions, including protection from harassment by guards, access to medical care, access to media, the right to weekend conjugal visits, and a grievance process, which has been ordered by a court but never implemented. In an open letter published earlier this month, they wrote, "We wish to be reunited with our loved ones, but until that time comes, we want to live with as much dignity as is possible while we are at Guantanamo North."

Canada's 'security certificate' process has come under severe criticism within Canada and internationally in past years. However, Canada has refused to halt deportation proceedings against the men, despite the risk of torture, and continues to hold three in prison and two others - Mohamed Harkat of Ottawa and Adil Charkaoui of Montreal - under severe conditions of release, amounting to house arrest in the case of Mr. Harkat.

-End-


==> MORE INFORMATION

Campaign to Stop Secret Trials in Canada, (416) 651-5800 or tasc@web.ca
Hungerstrike Support Committee, abolissons@gmail.com, tel. 514 859 9023
Justice for Adil Charkaoui: www.adilinfo.org
Justice for Mohamed Harkat: www.zerra.net/freemohamed

Toronto Star: Refugees back for second chance

After controversial move to deport them, Portuguese who overstayed permits come back with jobs and residency

January 23, 2007
Phinjo Gombu
Staff Reporter

Baby Francesca De Sousa remained contentedly oblivious to the tearful and joyous return to Canada of her parents and two older sisters yesterday, about 10 months after they were deported to Portugal.

Francesca's mother Maria De Sousa, 36, was seven months pregnant when she, husband Antonio, 37, and daughters Tanya, 13, and Anna, 11, left – after four years in Canada and a failed bid to stay here on a refugee asylum claim.

They were among hundreds of Portuguese families deported last year, mostly after overstaying work permits and visitor's visas.

Full article HERE.

Tuesday, January 23, 2007

CBC: Canada 'strongly protests' man's deportation to Somalia

A Canadian who describes himself as a used clothing dealer has been deported from Kenya to Somalia — possibly into the hands of Ethiopian authorities — after fleeing Somalia in the wake of that country's civil war.

Full story linked HERE.

Sunday, January 21, 2007

Letter to Immigration Minister

January 19, 2007
BY MAIL AND FAX
(3 pages including this page)

The Honourable Diane Finley,
MP for Haldimand--Norfolk and Minister of Citizenship and Immigration
Citizenship and Immigration Canada
Ottawa, Ontario K1A 1L1
FAX: (613) 996-9749

Dear Minister Finley --

We are writing you as Solidarity Across Borders, a Montreal-based network engaged in the struggle for justice and dignity of immigrants and refugees. We are comprised of migrants, immigrants, refugees and allies, and come together in support of our main demands: the regularization of all non-status people (Status for All!), an end to deportations and detentions, and the abolition of security certificates.

Some of us have direct experiences with the immigration and refugee system; some of us come from immigrant backgrounds; all of us organize as part of a collective struggle for justice and dignity. We have organized and campaigned together since 2003.

We have included with this letter a longer one-page description of our group, as well as a document that outlines our 12 principles for regularization that were passed at the Status Conference in Toronto in 2004.

We are writing you, as you begin your new job as Immigration Minister, to ask you for your clear position on our demands. We would like to know if you support our demands, and whether you will immediately implement a comprehensive, ongoing regularization program for all migrants, which you and your government have the power to do.

Moreover, we write to ask for a face-to-face meeting between you and our members, so that we can explain our demands to you in person, and so that you can hear directly from our members.

We are prepared to meet at whatever location is convenient to you (Montreal, Ottawa, or Simcoe). But, because of the urgency of ongoing deportations, detentions and security certificates, we ask that you meet with us before March 2007.

Thank you for taking the time to read this letter and the attached documents. We look forward to your reply, and to meeting with you face-to-face.

Sincerely,
The members of Solidarity Across Borders (Montreal)

Lettre à la Ministre d'Immigration

19 janvier 2007
Montréal

Destinataire : L'honorable Diane Finley, députée de Haldimand?Norfolk et ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada

Adresse parlementaire:
Citoyenneté et Immigration Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 1L1

Adresse postale du CIC:
Bureau 707, Confederation Bldg House of Commons
Ottawa, Ontario K1A 0A6
Télécopieur: 613 996-9749

Bureau de comté:
70 Queensway West
Simcoe, Ontario N3Y 2M6
Télécopieur: 519 426-0003

Mme Finley,

Nous vous écrivons au nom de Solidarité sans frontières (SSF), un réseau basé à Montréal qui lutte en faveur de la justice et de la dignité pour tou-te-s les sans-statut. Nous sommes un regroupement de migrant-e-s, d'immigrant-e-s, de réfugié-e-s et leurs allié-e-s, ensemble pour revendiquer la régularisation de toutes les personnes sans-statut (c'est-à-dire un Statut pour toutes et tous!), la fin des déportations et des détentions , et l'abolition des certificats de sécurité.

Certain-e-s d'entre nous avons une expérience directe du système d'immigration et de détermination du statut de réfugié-e; certain-e-s d'entre nous sommes d'origine immigrante. Nous travaillons toutes et tous dans le cadre d'une lutte commune pour la justice et la dignité; nous faisons campagne depuis déjà 2003.

Nous joignons à cette lettre une page descriptive de notre regroupement ainsi qu'un document qui présente les 12 principes pour la régularisation adoptés lors de la «Status Conference» tenue à Toronto en 2004.

La principale raison pour laquelle nous prenons aujourd'hui le temps de vous écrire est que, en tant que nouvelle ministre de
l'immigration, nous souhaitons que vous adoptiez une position claire dans ce dossier et que vous nous fassiez part de votre appui et de vos intentions. Le gouvernement a le pouvoir de régulariser le statut des personnes migrantes et c'est son devoir d'établir un plan solide en ce sens.

Nous désirons donc vous inviter à rencontrer nos membres dans le cadre d'une réunion où nous pourrions vous expliquer nos revendications en personne et, bien sûr, répondre à vos questions.

Nous sommes disposéEs à vous rencontrer dans la ville de votre choix, que ce soit à Montréal, à Ottawa ou encore à Simcoe. En raison de l'urgence de plusieurs dossiers impliquant des déportations, des détentions et des certificats de sécurité, il serait préférable de tenir cette rencontre avant mars 2007.

Nous vous remercions très sincèrement d'avoir pris le temps de lire cette lettre et les documents qui y sont joints. Nous espérons une réponse de votre part et sommes très enthousiastes à l'idée de vous rencontrer.

Salutations,
Les membres de Solidarité sans frontières (Montréal).

Haaretz: Canada probing abuse claims of asylum seekers from Israel

Canada's Immigration and Refugee Board (IRB) has asked Israel's National Council for the Child for information on immigrant children in Israel. Canadian authorities want to know whether immigrant children in Israel are being harassed or abused, in order to evaluate political asylum cases.

In 2005, 679 Israeli citizens sought asylum abroad, mainly in Canada. Some 200 requests were approved, mainly of citizens of the former Soviet Union who came to Israel but left claiming they were persecuted, because of their origin or religion.

Full article linked HERE.

February 1: Popular Assembly: People's Commission on Immigration Security Measures

- Launch of Report and Follow-up Campaigns

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Thursday, 1 February, 2007, at 6:30pm
3300 Crémazie East (métro St-Michel)
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The PEOPLE'S COMMISSION on Immigration "Security" Measures held public hearings in Montreal from April 21-23, 2006. The nine Commissioners heard testimony from thirty individuals on the abuses which immigrants and refugees face in Canada in the name of "national security"; including racial profiling, denial of fair trials, use of secret evidence, indefinite and arbitrary detentions, labelling, and deportations to torture. Measures such as the 'security certificate' have raised broad concerns about expanding government powers of surveillance and control advancing under cover of the "war on terror". To view photo-essay of public hearings: http://gallery.cmaq.net/peoplescommission.

The PEOPLE's COMMISSION was launched in the lead up to the Supreme Court hearing on the constitutionality of security certificates, by grassroots organisations, to provide an alternative, popular forum for our communities to consider these issues, as they affect us, from the starting point of our own experiences of security.

An Executive Summary was released in June 2006, containing the Commissioners' findings and recommendations in the following areas: (1) National security, equality and racial profiling, (2) Due process, (3) Detention, and (4) Deportation. The Executive Summary made recommendations for government and for popular action.

The complete report will be launched at a POPULAR ASSEMBLY on 1 February 2007 at 3300 Crémazie East (St. Michel metro). The Popular Assembly will organise follow up on the recommendations as part of our growing struggle against immigration security measures and expanding government powers.

If you wish to participate in any stage of the development of these popular education materials, please email: abolissons@gmail.com.

For more information: www.peoplescommission.ath.cx or 514.859.9023.

AGENDA

1-Introduction and overview of findings of the report. (20min.)

2-Updates (20 min total)
-Six nations land struggle
-Immigration regime
-Targetting of Muslim and Arab communities
-Specific cases:
· Sogi Bachan Singh
· Suleyman Goven
· Amparo Torres (TBC)
· Security Certificate detainees

3-Recommendations of the commission (20 min. total)
- Equality
- Due Process
- Detention
- Deportation and Torture

4-Break out groups (1.5 hours total)
-Popular education kit from Commission
-People's watchdog of CSIS
-Close Guantanamo north campaign
-Other suggestions

5-Round up of action points, point people, calendar of dates (25 min.)

6-Next assembly (launch of Pop Ed Kit in April) (5 min.)

1er février: Assemblée Populaire: La Commission populaire sur les mesures de sécurité en immigration

Lancement du rapport de la Commission populaire et des campagnes à suivre

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Jeudi, 1er février 2007, à 18h30
3300 Crémazie Est (métro St-Michel)
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La Commission populaire sur les mesures de "sécurité" en immigration a tenu des audiences publiques à Montréal les 21, 22 et 23 avril, 2006. Les neuf commissaires on entendu les témoignages de trente individus sur les abus auxquels font face les immigrants et les réfugiés au Canada, au nom de la sécurité nationale, dont le profilage racial, le non-accès à des procès justes, l'utilisation de preuves secrètes, les détentions arbitraires et indéfinies, les étiquettes liées à la sécurité et les déportations vers la torture.

Des mesures tel que le "certificat de sécurité" ont soulevé des inquiétudes généralisées par rapport à l'expansion des pouvoirs gouvernementaux en matière de surveillance et de contrôle, mis de l'avant au nom de la guerre "guerre au terrorisme".

Pour voir un reportage photo des audiences publiques :
http://gallery.cmaq.net/peopescommission.

La Commission populaire été lancée par des organisations populaires dans les mois précédant l'audience de la Cour suprême sur la constitutionalité des certificats de sécurité, afin d'offrir un forum alternatif et populaire à nos communautés pour se pencher sur ces enjeux, sur la façon dont ils nous affectent, en se basant sur nos expériences personnelles de sécurité.

Un rapport préliminaire a été publié en juin 2006, qui résumait les conclusions et les recommandations des commissaires autour des thèmes suivants : (1) Sécurité nationale, égalité de traitement et profilage racial (2) Respect des procédures (3) détention (4) déportation. Le rapport préliminaire contenant également des recommandations adressées gouvernement ainsi que pour des actions populaires.

Le rapport complet sera lancé lors d'une Assemblée populaire le 1er février 2007 au 3300 Crémazie Est (métro St-Michel). L'Assemblée populaire servira de forum pour discuter des suites donner aux recommandations comme partie prenante de notre lutte contre les mesures sécuritaires en immigration et l'élargissement des pouvoirs gouvernementaux.

La Commission Populaire travaille aussi sur la création d'outils d'éducation populaire à partir des constats des Commissaires ainsi des enregistrements audio et vidéo rassemblés durant les trois jours d'audiences publiques. Le but de ce matériel sera de contribuer au travail continue des communautés engagées dans la lutte contre les soit disant mesures sécuritaires et l'élargissement des pouvoirs gouvernementaux en matière de surveillance et de contrôle. Il sera utilisé pour faire de la conscientisation, pour construire notre pouvoir collectif et pour diffuser les constats et les recommandations d'une manière accessible et populaire.

Ces outils seront développés en consultation et en collaboration avec les nombreux individus et organisations communautaires qui on participé à la Commission populaire. Cependant, tous ceux qui ont des expériences ou de l'information qu'ils veulent partager, surtout ceux qui sont directement affectés par les mesures sécuritaires du gouvernement, sont fortement encouragés à s'impliquer. Nous invitons les artistes et toute personne qui ont des habiletés dans la production de matériel d'éducation populaire et de multimédia à nous contacter. Nous prévoyons lancer la trousse multimedia d'éducation populaire au printemps 2007.

Si vous voulez participer à la création de ce matériel d'éducation populaire, envoyez-nous un courriel à: abolisson@gmail.com

Pour plus de renseignements : www.peoplescommission.ath.cx ou
514.859.9023

Friday, January 12, 2007

A propos de Solidarité sans frontières

Solidarité sans frontières
NON AUX DÉPORTATIONS! NON AUX DÉTENTIONS!
POUR L’ABOLITION DES CERTIFICATS DE SÉCURITÉ!
UN STATUT POUR TOU(TE)S!

Solidarité sans frontières est un réseau basé à Montréal qui lutte en faveur de la justice et de la dignité pour tou-te-s les sans-statut. Nous sommes un regroupement de migrant-e-s, d'immigrant-e-s, de réfugié-e-s et leurs allié-e-s, ensemble pour revendiquer la régularisation de toutes les personnes sans-statut (c'est-à-dire un Statut pour toutes et tous!), la fin des déportations et des détentions , et l'abolition des certificats de sécurité.

Certain-e-s d'entre nous avons une expérience directe du système d'immigration et de détermination du statut de réfugié-e; certain-e-s d'entre nous sommes d'origine immigrante. Nous travaillons toutes et tous dans le cadre d'une lutte commune pour la justice et la dignité.

Au cours des dernières années, nous avons mobilisé sans relâche pour la justice. Nous avons organisé des lignes de piquetage, des manifestations et des actions. Nous avons résisté activement à des déportations et avons soutenu des familles et des individus qui confrontent l'injustice du système d'immigration. Nous avons organisé des soirées culturelles et avons produit des journaux et des outils d'éducation populaire. Nous avons écrit des centaines de lettres et avons amassé des milliers de signatures en appui à nos revendications. Nous sommes intervenu-e-s lors de débats publics portant sur les droits des immigrant-e-s et avons aussi confronté directement les décideurs et décideuses responsables des déportations et des détentions.

Nous avons arrêté avec succès des déportations et des détentions, mais avons aussi vu des membres de nos familles et des ami-e-s arraché-e-s de nos vies pour toujours. Nous mobilisons, organisons et travaillons pour tou-te-s nos ami-e-s qui ont été expulsé-e-s, extradé-e-s, détenu-e-s, forcé-e-s de vivre dans la clandestinité, pour ceux et celles contraint-e-s à trouver refuge en sanctuaire religieux ou pour ceux qui ont été victimisés par les certificats de sécurité et les procès secrets. Inspiré-e-s par celles et ceux qui ont résisté la déportation. Nous continuons de mobiliser pour toutes ceux et celles qui continuent de se battre contre la déportation, la détention et les certificats de sécurité.

Au mois de juin 2005, nous avons marché pendant une semaine de Montral jusqu'à Ottawa afin d'exiger la mise en place d'un programme de régularisation complet et inclusif pour toutes les personnes sans statut, en nous basant sur les douze principes endossés par le réseau Solidarité sans frontières et par des groupes partout au Canada. En 2006, nous avons aidé à organiser la Commission populaire sur les mesures "sécuritaires" en immigration ainsi qu'une journée nationale d'action "Un Statut pour toutes et tous!", en collaboration avec des allié-e-s à Toronto et à Vancouver.

Solidarité sans frontières, qui est une organisation entièrement bénvole, s'est formé au cours de l'été 2003, à l'initiative de groupes de migrant-e-s, d'immigrant-e-s et de réfugié-e-s, et avec l'appui de groupes alliés et de sympathisant-e-s. Nous nous sommes rassemblé-e-s pour entreprendre des efforts de mobilisation populaire à Montréal, menés par les communautés migrantes elles-mêmes. Solidarité sans frontières a évolué pour devenir un réseau de migrant-e-s, d'immigrant-e-s, de réfugié-e-s et d'allié-e-s travaillant ensemble sur des campagnes et des actions. Nos revendications ainsi que notre travail quotidien sont soutenus par plusieurs groupes communautaires et groupes de défense des droits des immigrant-e-s.

Nous rejetons les tactiques du "diviser pour mieux régner,", spécialité des politicien-ne-s. Nous rejettons aussi les divisions entre les "bons" et les "mauvais" immigrant-e-s, perpétuées par certains organismes.

Au lieu de la paranoïa et de la peur véhiculées par le gouvernement et ses agents répressifs, nous proposons de nous entraider, dans le contexte d'une lutte pour l'auto-détermination des immigrant-e-s et des réfugié-e-s, avec l'appui de nos allié-e-s.

Pour nous, il n'existe pas d'être humain qui soit "illégal". Il n'y a que des lois injustes et des gouvernements illégitimes. Nous travaillons non pas sur la base de la pitié ou de la charité, mais sur celles de la solidarité et de l'entraide.

Pour chaque détention arbitraire, pour chaque déportation sommaire, pour chaque minute passée en prison sans accusation et sans procès, pour chaque jour déshumanisant passé dans l'anxiété de l'attente d'un statut - toutes les journées, les mois et les années que le gouvernement nous a volé - nous continuerons de mobiliser et de lutter pour la justice et la dignité. Ensemble, nous reprenons le temps volé.

Nous refusons d'être invisibles. Nous refusons de vivre dans la peur. Nous demandons UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS et nous luttons pour gagner.

PAS DE FRONTIÈRES, PAS DE NATIONS, ARRÊTEZ LES DÉPORTATIONS!

SVP contactez-nous au (514) 859-9023 ou sansfrontieres@resist.ca

About Solidarity Across Borders

Solidarity Across Borders
NO TO DEPORTATIONS! NO TO DETENTIONS!
FOR THE ABOLITION OF SECURITY CERTIFICATES!
STATUS FOR ALL!


Solidarity Across Borders is a Montreal-based network engaged in the struggle for justice and dignity of immigrants and refugees. We are comprised of migrants, immigrants, refugees and allies, and come together in support of our main demands: the regularization of all non-status people (Status for All!), an end to deportations and detentions, and the abolition of security certificates.

Some of us have direct experiences with the immigration and refugee system; some of us come from immigrant backgrounds; all of us organize as part of a collective struggle for justice and dignity.

In the past several years, we have persistently campaigned for justice: we have organized pickets, demonstrations and actions; we have actively resisted deportations, and supported individuals and families who are confronting an unjust immigration system; we have organized cultural events, and produced newspapers and popular education materials; we have written hundreds of letters and collected thousands of signatures; we have intervened in the public debates on immigrant rights and also directly confronted the decision-makers responsible for removals and detentions.

We have successfully fought deportations and detentions, but have also seen our family members and friends permanently removed from our lives. We organize for all those who have been removed, extradited, detained, forced underground, forced into sanctuary or victimized by security certificates and secret trials. Inspired by those who have resisted deportations, we continue to mobilize for all who continue to fight against detentions, deportations and security certificates.

In June 2005 we marched for one-week from Montreal to Ottawa to demand a full and inclusive regularization program for all non-status people, based on twelve principles endorsed by the Solidarity Across Borders network and groups across Canada. In 2006, we helped organize the People’s Commission into Immigration “Security” Measures, as well as a National Day of Action demanding “Status for All!” in conjunction with allies in Vancouver and Toronto.

Solidarity Across Borders, an all-volunteer organization, formed in the summer of 2003, and was initiated by migrant rights groups in Montreal, in conjunction with their allies and supporters. We came together to build on ongoing grassroots efforts in Montreal, led and directed by migrant communities themselves. Solidarity Across Borders has grown and evolved to be a network of migrants and allies, working together on campaigns and actions. Our demands and day-to-day work are supported by many local immigrant rights and community groups.

We reject the divide and rule tactics of politicians, and the division between “good” and “bad” immigrants perpetuated by certain advocacy groups.

Instead of the fear and paranoia promoted by the government and its police agents, we organize to support each other, as part of a struggle for self-determination as migrants, supported by allies.

For us, there is no such thing as "illegal" human beings, only unjust laws and illegitimate governments. We organize not on the basis of pity or charity, but solidarity and mutual aid.

For every arbitrary detention, for every summary deportation, for every minute spent in jail without charge or trial, for every anxious and dehumanizing day spent waiting for status - all the days, months, years that the government has stolen from us - we will continue to organize and struggle, for justice and dignity. Join us to take back stolen time.

We refuse to be invisible; we refuse to live in fear. We demand STATUS FOR ALL and we organize to win.

NO BORDERS, NO NATIONS, STOP THE DEPORTATIONS!

Please contact us at (514) 859-9023 or sansfrontieres@resist.ca