Mise à jour le mercredi 7 mars 2007, 17 h 42
[L'article original est ICI.]
Le gouvernement fédéral n'a toujours pas décidé de l'avenir du centre de surveillance de l'immigration où sont détenues les personnes soupçonnées de terrorisme et arrêtées, en vertu des certificats de sécurité.
La Cour fédérale a ordonné la libération de Mahmoud Jaballah, qui était détenu depuis six ans. Il quittera le centre le 22 mars. À la suite de cette annonce, des groupes voués à la défense de droits de la personne réclament plus que jamais la fermeture de ce qu'ils appellent la « Guantanamo du nord ».
À la fin du mois, le centre de surveillance de l'immigration ne comptera plus qu'un détenu, Hassan Almrei. Le dossier de l'homme emprisonné sans accusations depuis octobre 2001 n'a toujours pas été réglé.
Une militante des groupes qui réclament l'abolition des certificats de sécurité, Janet Cleveland, s'interroge sur la pertinence de garder ouvert le centre de détention. Elle juge inacceptable que les personnes qui y sont détenues le soient sur la base de preuves secrètes et sans que des accusations soient formellement portées contre elles.
La pression s'accentue sur le gouvernement conservateur qui devra décider de l'avenir du centre de surveillance. Il devra aussi s'attaquer à la modification de la loi sur les certificats de sécurité qui ont été déclarés invalides par la Cour suprême du Canada.
Le centre de surveillance de l'immigration a été aménagé le printemps dernier près de Kingston, en Ontario.