Monday, September 24, 2007

Charkaoui demande à nouveau la liberté

Adil Charkaoui

Adil Charkaoui

Le Marocain Adil Charkaoui se retrouvera devant les tribunaux, lundi, pour demander la réouverture de son dossier et l'abandon des restrictions qui lui sont imposées depuis 2005 en vertu d'un certificat de sécurité.

Le présumé terroriste montréalais compte faire valoir devant la Cour fédérale que les conditions qui encadrent sa liberté sont invivables et injustes dans la mesure où il clame depuis 2003 son innocence.

Les avocats de M. Charkaoui, soupçonné par Ottawa d'être un agent dormant d'Al-Qaïda, tenteront de convaincre la justice canadienne de prendre en considération une lettre de rétractation de son principal dénonciateur, le terroriste Ahmed Ressam.

M. Ressam, incarcéré aux États-Unis pour avoir tenté de faire exploser, en 1999, l'aéroport de Los Angeles, en Californie, a fait parvenir, voilà quelques mois, une lettre au Journal de Montréal dans laquelle il dit avoir menti aux enquêteurs canadiens en identifiant Adil Charkaoui sur une photo prise dans un camp d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan.

C'est d'ailleurs en se basant en partie sur ce témoignage que les services secrets canadiens auraient justifié leur demande pour mettre Adil Charkaoui sous les verrous en 2003.

Et le mois dernier, les procureurs du gouvernement ont affirmé que si Ahmed Ressam reconnaissait avoir menti une première fois, il pourrait tout aussi bien avoir menti de nouveau en essayant de disculper M. Charkaoui.

Adil Charkaoui, emprisonné pendant 21 mois avant d'être libéré sous de strictes conditions, en 2005, demande, entre autres, à pouvoir enlever le bracelet GPS qui lui est imposé jour et nuit depuis sa sortie de prison. Ottawa exige aussi à ce résident permanent d'origine marocaine d'être accompagné en tout temps lorsqu'il sort de chez lui et de ne plus utiliser Internet.

Un procureur du gouvernement fédéral a expliqué, toujours le mois dernier, que les conditions « invivables » qui sont imposées à Adil Charkaoui n'ont pas empêché ce dernier, outre de porter sa cause devant la Cour suprême canadienne, de finir ses études, de se trouver du travail comme professeur de français et d'aller visiter de la famille à l'extérieur de Montréal.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2007/09/24/001-charkaoui-cour-lundi.shtml