La Presse
Si les Québécois sont très majoritairement contre les signes religieux affichés par les personnes d'autres religions, ils tiennent cependant à ce que les symboles du catholicisme demeurent en évidence dans les espaces publics.
Ainsi, près de 70% des répondants s'opposeraient à ce que l'on retire le crucifix de l'Assemblée nationale. De plus, 52% des gens refuseraient que l'on supprime la prière dans les conseils municipaux. Que l'on soit issu de Montréal, de Québec ou des régions, ces pourcentages demeurent sensiblement les mêmes.
«Les événements de l'automne dernier autour des accommodements raisonnables peuvent expliquer cette crispation. Car il y a une crispation autour des symboles religieux, même chez les gens qui sont laïques. Un repli identitaire en appelle un autre. On se retranche tous derrière nos symboles», commente Rachida Azdouz, de l'Université de Montréal.
Au Québec, estime cette spécialiste des accommodements raisonnables, il y a une confusion entre foi et tradition judéo-chrétienne.
«On ne peut pas enlever le sapin de Noël des centres commerciaux. Ça fait partie des traditions. Mais dire que le crucifix, ça fait partie des traditions, c'est autre chose. Il n'y a pas de place pour un tel symbole religieux dans un espace citoyen comme celui de l'Assemblée nationale.»
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